Afrique mon Afrique, Afrique des fiers guerriers dans les savanes
ancestrales, j’ai l’impression que le faite que nous soyons des guerriers en plus
fier nous rend un peu fou. De quels genres de guerriers parlons-nous ? Ceux
qui sont prêt à verser le sang de leurs frères juste pour le pouvoir ?
Afrique que chante ma grand-mère, en pleure parce qu’elle a
perdu son fils ou son petit fils pour des combats inutiles, pour des discours
ethniques ou par la cupidité d’un groupe d’individu ?
Au bord de son fleuve lointain, toutes ses grands-mères, ses mères, ses filles et mêmes ses enfants te
pleurent
Je ne t’ai jamais connue, je ne dirai pas cela, je t’ai
connu mais je regrette de t’avoir connue.
Mais mon regard est plein de ton sang, mais je me demande
pourquoi ton sang ? Les africains ne peuvent-ils pas faire couler autres choses que leur sang ?
Ton beau sang noir à travers les champs répandu, comme si c’était
de l’engrais alors que tous se meurent sur tes terres parce que ton beau sang
noir y est répandu
Le sang de ta sueur ? Non, le sang de tes tristes
records de guerres et de massacres
La sueur de ton travail ? Pas vraiment, la sueur des populations qui fuit les coups de canon
Le travail de l’esclavage, esclavage de l’amour de l’argent et du
pouvoir sans fin
L’esclavage de tes enfants qui souffrent
Afrique dis-moi Afrique
Est-ce donc toi ce dos courbé qui te rend si pauvre
Et se couche sous le poids de tes nombreux morts
Ce dos tremblant à zébrures rouges du sang de tes génocides
Qui dit oui aux coups de canons sur les routes de midi
Alors gravement une voix me répondit
Fils impétueux cet arbre plein de fruits mais flasque
Cet arbre là-bas
Splendidement seul au milieu des fleurs blanches et qui le parasite et se développent grâce à lui
C’est l’Afrique ton Afrique qui se meurent
Qui s'enfonce patiemment obstinément
Et dont les fruits ont peu à peu
L’amère saveur du gâchis
