Une plante peu connue: Miscanthus giganteus, retient l’attention en Europe dans le cadre des cultures dédiées à la production de biocarburants. Elle est très productive, très riche en ligno-cellulose et peu exigeante en intrants. Le développement de cette culture passe par la mise au point de systèmes de culture en recherchant les meilleurs bilans énergétiques et les plus faibles impacts environnementaux.
Les atouts de Miscanthus giganteus
Miscanthus giganteus est une graminée vivace originaire d’Asie. Cette plante cumule deux avantages particulièrement intéressants pour la production de biocarburants : elle produit beaucoup de biomasse et elle est économe en intrants.
La productivité exceptionnelle du miscanthus s’explique par son métabolisme photosynthétique particulier, dit « en C4 », que partagent également d’autres plantes d’origine tropicale : maïs, canne à sucre, sorgho. Grâce à ce métabolisme, la plante est plus efficace dans la captation du gaz carbonique et dans la transformation de ce gaz carbonique en matière organique.
La productivité exceptionnelle du miscanthus s’explique par son métabolisme photosynthétique particulier, dit « en C4 », que partagent également d’autres plantes d’origine tropicale : maïs, canne à sucre, sorgho. Grâce à ce métabolisme, la plante est plus efficace dans la captation du gaz carbonique et dans la transformation de ce gaz carbonique en matière organique.
En outre, le miscanthus est une plante pérenne, qui repousse chaque année à partir des rhizomes qu’elle développe dans le sol. Elle nécessite une seule phase d’implantation pour plus d’une quinzaine d’années de culture. La première année est délicate car la culture installe ses racines. La croissance végétative est faible et la concurrence des mauvaises herbes élevée. L’apport d’herbicide permet alors de garantir une installation satisfaisante. En fin de première année, la restitution au sol après broyage de la culture crée une litière de surface qui limite le développement des mauvaises herbes. Les années suivantes, la croissance de la culture est rapide et permet d’éviter l’usage des herbicides. Le miscanthus ne nécessite pas non plus de fongicides ni d’insecticides.
Pour le miscanthus, la récolte se fait idéalement en février-mars, lorsque les feuilles sont tombées et restituent l’azote au sol. Néanmoins, il est possible de récolter plus tôt pour utiliser la biomasse des feuilles. Dans ce cas, il est nécessaire d’apporter une fertilisation azotée pour assurer les besoins de l’année suivante. Il faut aussi prendre en compte les risques de tassement du sol provoqué par une récolte hivernale sur sol humide.